Vous avez déjà fait de la kinésio ? C'est-à-dire ? Car il y a kinésio et kinésio !
Effectivement on s’y perd! C’est un terme presque déjà galvaudé ; il renvoie à des techniques variées, médicales et non médicales, et ses champs d’application sont très vastes ; idéalement on devrait donc parler de kinésiologies au pluriel. Résumons.
Les points communs de ces kinésiologies : c'est l’usage, peu ou prou, mais surtout prou, de tests musculaires comme outil d’information et de feedback sur l’état global de la personne.
À l’origine de ces tests : les recherches de plusieurs chiropracteurs américains dans les années 1960 et 70, et notamment Georges Goodheart, considéré comme le père fondateur, et John Thie, un de ses étudiants.
Le premier souhaitait que les outils kinésio restent du ressort des professionnels de santé formés ; le second voulait vulgariser des outils et pratiques simples, accessibles au plus grand nombre.
Deux approches opposées, donc. D’où deux trajectoires différentes des prémices de la kinésiologie. Grosso modo, on a d’un côté la kinésiologie appliquée, qui s’est bien développée aux États-Unis et au Canada surtout, assez peu en France. C’est une méthode diagnostique, de prévention et de réadaptation fonctionnelle, exercée par des professionnels de santé habilités et qui, dans un contexte sportif, permet notamment de traiter les blessures ou les maladies invalidantes.
D’un autre côté, on a the energetic kinesiology, qu’en France on nomme simplement la kinésiologie. C’est une approche non médicale, psycho-corporelle, globale et intégrative, c’est-à-dire qui s’expanse en assimilant et en s’appropriant d’autres techniques.
La kinésiologie "énergétique" s’est développée sur trois grandes branches fondatrices et fertiles, Touch for Health®, Three in One Concept® et Brain Gym®, avec toutes les techniques qui ont été enrichies et dérivées, qui sont enseignées et pratiquées partout dans le monde, et en France, de façon exponentielle ces 5 dernières années. C’est ce que j’explore et pratique avec passion.
Bref, c’est un vaste champ de pratiques en pleine évolution partout dans le monde, comme le montre ce bel arbre de famille de la kinésiologie énergétique (voir illustration). Mais un arbre très anglo-saxon, forcément incomplet, qui ne peut rendre compte des évolutions françaises.
Par ailleurs, il faut mettre de côté un outil particulier : certains sportifs vont aussi dire qu’ils « font de la kinésiologie », parce qu’ils se posent ou se font poser par des kinés du sport des kinesio tapes ou bandes de kinésiologie. Cet outil, qui est différent du strapping, a été mis au point par un chiropracteur japonais dans les années 1970, et permet de traiter les douleurs musculaires et articulaires sans limiter les mouvements.
Enfin, en marge des kinésiologies – on pourrait aussi parler du Neuro-training (entrainement du système nerveux), une approche globale « cousine » de la kinésiologie, incluant ses mécanismes de base, empruntant aussi à la chiropraxie, à la médecine chinoise, aux neurosciences, à l’aromathérapie, etc.
Vous l’aurez compris, il y a des kinésiologies. Et il y a des kinésiologues. Votre expérience en tant que client·e pourra être à mille lieux de celle d’autres client·es. D’une part, parce que chaque kinésiologue développe sa boite à outils personnelle selon son parcours de formation, ses sensibilités et les types de clientèle qu'il accompagne. Et d’autre part, parce que chaque séance est unique, orientée selon vos besoins prioritaires. Et bien sûr, la séance se déploie selon votre capacité d’adaptation et d'intégration, et selon la synergie du moment, entre vous et le praticien…